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Historique

Scolariser son enfant dans un établissement sous tutelle de la Congrégation Notre Dame, c’est d’abord entrer dans une histoire singulière, c’est aussi vivre d’une inspiration, c’est enfin faire communauté autour d’un projet éducatif pour répondre à la vocation de chaque être humain (cf « Notre tour de main » dans les documents).

Cette histoire a débuté en 1597 en Lorraine. Pierre FOURIER est alors curé de Mattaincourt dans les Vosges. A cette époque la société est très marquée par la religion, une vision patriarcale dans la famille où les femmes n’ont que peu de place et la guerre, notamment entre Catholiques et Protestants. Dans ce contexte Pierre Fourier est préoccupé par la question de l’instruction et de l’éducation chrétienne des jeunes filles dans les milieux populaires, qui pourrait conduire à une réelle transformation de cette société. Or, en cette même année une jeune paroissienne nommée Alix le Clerc vient le voir pour lui confier le désir de se donner à Dieu et de fonder une nouvelle congrégation de religieuses pour y pratiquer tout le bien que l’on pourrait. De cette volonté de rénovation sociale de Pierre et de l’intuition d’Alix va naître en 1597 la Congrégation Notre Dame (Chanoinesses de Saint Augustin), vouée à l’enseignement et à l’éducation des filles. La première école voit le jour en 1598 à Poussay.

Elle sera suivie par de nombreuses autres, destinées aux élèves « tant riches que pauvres », en France, en Europe et à travers le monde, où les sœurs s’efforcèrent de faire vivre l’esprit de leurs fondateurs : Saint Pierre FOURIER (1565-1640) et Bienheureuse Alix LE CLERC
(1576-1622), avec le souci constant de s’adapter aux circonstances et aux besoins du temps.

L’Institution Notre Dame d’Espérance a été fondée par les religieuses de la Congrégation Notre Dame, venues de Strasbourg. En effet, la déclaration de guerre en 1939 et l’invasion du pays par les troupes allemandes en 1940, obligent les sœurs de Notre-Dame à quitter Strasbourg et à se disperser en plusieurs groupes. Au hasard de rencontres pendant cet exode et grâce à l’hospitalité des sœurs cloitrées du monastère de la Visitation voisin, elles arrivent à Saint Etienne, en zone libre, avec des élèves, et acquièrent en avril 1941, grâce à quelques industriels ayant constitué la société immobilière de Bel Air, la propriété Neyret au 16 rue Jean-François Révollier. Après quelques travaux d’aménagement, la communauté (23 sœurs) inaugure la première rentrée de 60 élèves, le 06 octobre 1941. Malgré des conditions de vie difficiles, voire rudimentaires, en temps de guerre (pénuries, bombardements, fuite puis retour sur le site), leur résilience et la mise à disposition de locaux par les sœurs de la Visitation permettent à l’établissement d’accueillir plus de 200 élèves en septembre 1944. A la fin de la guerre, certaines Sœurs repartent s’occuper des « maisons » alsaciennes réouvertes, même si 14 d’entre-elles restent à Saint Etienne.

Elles vont alors diriger l’Institution, à l’image de Mère Saint Irénée (Paule Sagot) qui négociera le contrat d’association avec l’Etat, ou de Sœur Marie Patrick Multigner, directrice jusqu’en 1985, en « héritières » de nos Fondateurs mais aussi en « pionnières » de l’éducation, fidèles à l‘esprit d’ouverture de la Congrégation et à sa volonté d’adaptation aux besoins du temps.

Les années 60 et 70 voient ainsi l’ouverture de l’établissement à la mixité filles/garçons (1969), la création de classes à effectifs réduits à l’école (1972) et d’une classe de 6° « allégée » ou de « transition » (1973) au collège, qui bénéficie alors de la construction d’un nouveau bâtiment (1967), ainsi que de la mise en place de tarifs différenciés selon le revenu des familles. Attentives à l’accueil de tous, l’égalité des chances et à la qualité des lieux de vie, elles ancrent l’Institution, dans le bassin stéphanois en participant au débat, toujours actuel, de la carte ou de l’offre scolaire sur la ville et en s’impliquant dans la catéchèse d’établissements d’enseignement catholiques voisins, ainsi que dans l’Aumônerie de l’enseignement public. L’internat ferme en 1970, ainsi que le petit lycée (une classe par niveau) en 1975 afin de se recentrer sur l’école et le collège qui continuent de se développer.

La rentrée 1985 marque la transmission de la mission à des chefs d’établissement laïcs, dont le premier fut Monsieur Valla qui, pour répondre à la croissance régulière des effectifs et le besoin de place, accompagne l’achat de l’ancienne aile inoccupée du monastère de la Visitation, au 4 rue du Moutiers (mars 1985), dont les locaux rénovés sont inaugurés en janvier 1987. D’un point de vue pédagogique, la période voit aussi l’ouverture d’une Section d’Enseignement Spécialisé pour l’accueil des jeunes en difficulté scolaire (mars 1986), la mise en place d’un groupe de travail et d’une réflexion autour de l’accueil des Enfants Intellectuellement Précoces (EIP devenus HPI aujourd’hui).

Les années 2000 montrent une volonté de continuité dans ces orientations et dans l’embellissement des lieux d’accueil des élèves avec les travaux de rénovation du bâtiment rue du Moutier abritant alors les salles spécialisées du collège (laboratoires, salles de musique
et arts plastiques, salle multimédia, CDI, gymnases) et la restauration (été 2006). L’école est aussi concernée avec le ravalement de la maison de maître, c’est-à-dire du bâtiment de l’école maternelle et primaire (appelé « le château »), entre 2007 et 2009, suivi de la rénovation intérieure des locaux entre 2010 et 2011. La baisse des effectifs, les coûts d’entretien et de fonctionnement de l’ensemble immobilier et le départ de la section spécialisée (SEGPA) vers un autre établissement de la ville entrainent alors la vente du Moutier (juin 2011) afin de financer la construction de l’extension du collège.

Ce nouveau bâtiment offre ainsi aux élèves des conditions de travail adaptées aux besoins pédagogiques actuels, ainsi que l’accessibilité pour les enfants en situation de handicap. Les travaux se poursuivent en 2014-2015 avec la réfection de l’allée sud du parc (entrée Révollier), l’agrandissement de la cour du collège et la réalisation d’une plate-forme sportive dans le parc afin de faire profiter davantage les écoliers et les collégiens de la beauté de ce parc classé, de 2,5 hectares, aux arbres centenaires.

L’année 2016 marque un tournant dans la vie de l’Institution qui s’agrandit, avec la fusion des OGEC (Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique) de l’école et du collège Notre Dame d’Espérance (Bel Air), de l’école Saint-André (côte chaude) et de l’école des Prés Fleuris (Bergson), qui donnent corps à l’ensemble scolaire Notre Dame d’Espérance actuel.

L’école des Prés Fleuris reprendra son nom d’origine d’école du Sacré Cœur alors que l’école Notre Dame sera baptisée du nom de notre Fondatrice, école Alix Le Clerc. D’ailleurs, le projet éducatif (cf Rubrique 3) de notre établissement, réécrit entre 2018 et 2020, est inspiré de la vision de nos deux fondateurs :

“Ne pas considérer les personnes comme elles devraient être mais comme elles sont ou peuvent être” (Saint Pierre Fourier)

Ce regard de chaque adulte dans notre établissement propose à l’enfant de grandir sans jugement, avec une capacité à réfléchir sur ses réussites et ses erreurs, sur le sens de la vie, de sa vie.

« Qu’il y ait du plaisir à apprendre, qu’il y ait du sens à ce qu’on apprend, que les rythmes soient respectés, que l’apprentissage soit personnalisé ».

Les équipes enseignantes ont le souci de la réussite de chacun, que chaque élève puisse donner le meilleur de lui-même. Cela passe par le plaisir de franchir chaque matin la porte de l’établissement, mais également par le sens que peut trouver chaque élève dans ce qui lui est proposé, indifféremment de son niveau de réussite.

« Il ne s’agit pas seulement de transmettre un savoir, mais aussi de construire une personnalité ».

Les programmes de l’Education Nationale sont les mêmes dans tous les établissements de France. Ce qui nous démarque, c’est la volonté de donner aux élèves les moyens de grandir en tant que personne capable de prendre des responsabilités, de devenir autonome, d’avoir la capacité à réfléchir peu à peu sur son projet d’avenir. Pour cela chaque adulte de l’établissement agit au quotidien dans un climat de confiance et de bienveillance.

Ce projet éducatif est enraciné dans une vision chrétienne de l’Homme et la formation à la vie spirituelle tient une place particulière, que l’on soit chrétien ou pas.

En tant qu’héritiers des Fondateurs et de l’histoire de l’Institution, il faut maintenant continuer de l’écrire tout en s’adaptant aux besoins du temps, que ces besoins soient locaux ou internationaux, tels qu’édictés dans le pacte éducatif mondial du Pape François et dont nos Sœurs se sont « emparées » pour écrire un pacte éducatif propre à notre Congrégation.

Le pain éducatif de la Congrégation Notre Dame a été partagé à des générations de jeunes et d’adultes. Chacun est invité à s’en nourrir encore pour continuer de “Grandir ensemble”.

Portes ouvertes

Journée portes ouvertes du collège Notre Dame, le samedi 18 janvier 2025 de 9h à 13h.

Ecole Alix le Clerc , accueil et présence du chef d'établissement samedi 18/01/2025 de 9h à 12h